Oui, c'est clair que tu aura droit à la PCU, surtout que tu as surement fait au moins $5000 l'an dernier (à 10 mois par an).
Pis, j'entends dire qu'il y aura surement d'autres programmes d'allongés ou une continuité de la PCU au-delà de quatre mois dans certains cas.
J'ai bon espoir pour toi.
Dans mon cas, j'avais embarqué sur le chômage au milieu de janvier et travaillé quelques petits contrat jusqu'à la pause mondiale. Le samedi avant l'annonce du confinement, je venais d'être offert un contrat de 8 jours consécutifs à $500 par jour pour une grosse pub américaine avec une grosse agence de New York. Je devais prendre possession d'un véhicule le lundi. Le dimanche, tout était annulé.
Au début on assurait de remettre dans un mois (les gens ne comprenait vraiment pas l'ampleur de la crise). Perso, ça voulait dire que je venais de perdre $4000 plus les avantages sociaux qui viennent avec car je commençais un plus long projet en début d'avril avec un mois de préparation avant 35 jours de tournage.
Ça aussi à pris le bord. Ils ont remis le tournage au 25 septembre, provisoirement, avec la préparation en fin août, début septembre. On a aucune idée comment ça va se dérouler et la conférence vidéo a soulevé beaucoup de questions sur la compréhension réelle de la situation pour plusieurs.
Pis, après, les salaires étaient négociés mais les contrats n'était pas encore signés. Au retour de l'industrie, il n'y aura surement pas de tournages américains encore (ce qui emploi énormément de techniciens quand il y en a) et il y aura un surplus de main-d'oeuvre pour les projets locaux. Les salaires négociés seront surement remis en question, surtout avec les contraintes imposés par le gouvernement et les plus gros coûts de production qui en découleront. Le salaire risque de prendre un coup d'au moins 20% et descendre au minimum salariale selon la convention collective. Pis, les journées seront plus courte et le surtemps (ce qui est payant) risque d'être sérieusement réduit.
Les gens espèrent que l'hiver sera beaucoup plus occupé que d'habitude (c'est la saison morte avec qu'une poignée de tournages de fiction) mais, il n'y a aucune garanties. Avec qu'un projet derrière la cravate, c'est certain que je n'aurais pas assez d'heures (environ 400) pour le chômage l'an prochain. Sinon, que peu de semaines, même si le cadre pour accéder au chômage était modifié en terme de minimum d'heures travaillés.
Après 8 mois de chômage (même si j'ai le maximum -- l'équivalent de la PCU en versements), il n'y a aucune chance d'avoir pris de l'avance financièrement. Le deux mois et demi de travail ne seraient pas assez pour changer grand chose, surtout avec un manque à gagner certain tout de suite après.
Pis, j'étais sur le point d'acheter une demeure et je ne pourrai jamais le faire avant une couple d'années, minimum. En tant que pigiste, c'est déjà difficile pour une demande d'hypothèque et le $35,000 que je pouvais accéder en RAP a pris une bonne débarque. Sortir l'argent avant un retour vers le haut des marchés serait une perte sèche illogique.
Il y a bien des plans qui se sont envolés avec cette pandémie et l'avenir est plus qu'incertain pour plusieurs.
Je ne me plaints pas parce que je peux survivre (on parle de survivre sans ruiner son nom) au moins jusqu'au mois d'octobre, même si les tournages de fiction ne sont pas encore permis. C'est après que ce sera l'inconnu parfait, avec beaucoup plus de compétition pour beaucoup moins d'emplois dans mon industrie.
Il va falloir s'adapter, c'est tout et, heureusement, je suis capable de ne pas me faire d'angoisse avec l'incertitude, même si j'admets que ne plus avoir 30 ou 40 ans ne donne plus les mêmes options qu'avant.
Une chance que je n'ai pas d'enfants. Mais, j'ai des parents plus âgés à considérer.
Mes pensées vont à ceux qui ont des enfants en cette période plus difficile.