Jonathan Drouin est sans l’ombre d’un doute l’un des joueurs les plus talentueux que nous ayons eu à Montréal dans la dernière décennie.
Le joueur québécois a été obtenu à fort prix contre l’un des meilleurs espoirs des Canadiens, de surcroît il était un défenseur gaucher, le nouveau problème des Canadiens.
Drouin s’est retrouvé au cœur des manchettes à plusieurs reprises. On ne pourra jamais passer sous silence la prise de bec qu’il avait eu avec le Lightning, car encore aujourd’hui, il n’est pas devenu le joueur des grandes promesses.
À son arrivée à Montréal, il fut employé comme joueur de centre. Il n’était définitivement pas rodé pour jouer ce rôle, si bien que la plupart des observateurs ont été d’accord pour ne pas tenir compte de cette saison pour s’en faire une idée juste.
La saison dernière, il retrouve son rôle d’ailier. Il a connu une première moitié de saison fantastique pour ensuite devenir la cible des critiques en deuxième moitié.
On lui reproche entre autre son manque d’implication et de trop jouer en périphérie.
Drouin entamera sa troisième saison avec le Tricolore et l’équipe n’a pas déniché un joueur pouvant faire la sale besogne et aider le #92 (exemple, Ryan Reaves ou Tom Wilson).
J’ai l’impression que les Canadiens ont décidé de laisser Drouin à lui même et ils ont accepté que le joueur de Sainte-Agathe ne deviendra jamais un joueur vedette à Montréal.
On dit dans les coulisses que Ducharme a étroitement travaillé avec le joueur des Canadiens pendant la saison estivale. Peut-être que ce dernier a compris pourquoi il a été la cible des critiques la saison dernière?
On parle de l’influence de Ducharme, mais je me questionne également sur l’impact de Claude Julien. Je sais qu’on l’a vigoureusement critiqué lui aussi, mais je me demandais si Michel Therrien n’aurait pas été un meilleur entraîneur pour Jonathan Drouin.
Therrien était connu pour avoir une poigne de fer et ne pas avoir la langue dans sa poche. Je sais que ça n’a pas fonctionné avec Galchenyuk par exemple, mais en contrepartie, il avait quand même réussi à faire de lui un marqueur de 30 buts. Il aurait peut-être réussi à sortir le meilleur de Drouin.
Je ne suis pas en train de dire que nous devrions ramener Therrien, au contraire, mais avec le changement de cap qui s’opère présentement à Montréal où la jeunesse prend le dessus, pas certain que Julien soit l’homme de la situation.
Julien est l’entraîneur en chef dont la mission est de gagner le plus rapidement possible, alors que Molson a énoncé que l’équipe sera compétitive dans une fenêtre de 3 à 8 ans?
Je ne crois pas que les jeux sont faits avec Drouin, mais la marge de manœuvre se réduit dangereusement. Il a tout ce qu’il faut pour devenir un rouage important et devenir l’idole de nombreux amateurs.
Mais il manque quelque chose à Montréal pour que Jonathan Drouin prenne son envole. Est-ce à cause de l’entraîneur? Trop de pression sur les épaules? Joueur marginal aux yeux de ses coéquipiers?
Ou bien un changement d’air est nécessaire?