Plusieurs bons échanges dans le match Canadiens vs Sharks de la semaine dernière en lien avec le Hugeplan.
Des échanges costauds entre une vision individuelle et une vision collective.
Individuellement, il faut reconnaitre qu'il y en a quelques uns qui ont continué de progresser cette année. Rapidement, Slafkovsky, Montambeault et Struble me viennent à l'esprit. Collectivement, c'est plus hasardeux. Malgré que certains s'améliorent, il y a peu d'incidence sur les performances de l'équipe.
D'un côté, Martin St-Louis a déclaré se concentrer davantage sur les habiletés individuelles plutôt que collectives. Ça se défend comme philosophie, car effectivement, la ligne du temps fait en sorte que tous les joueurs du Canadiens acquièrent de l'expérience d'une manière ou d'une autre. Cependant, est-ce que ces gains individuels sont le fruit des enseignements ou si cela suivrait tout simplement la courbe normale d'un jeune qui prend de l'expérience et de la confiance ?
Il semble évident que les Canadiens ont choisi de tirer sur la tige en développant ses jeunes dans la LNH. Entre autres, Adam Nicholas a investi du temps avec Slafkovsky et cela a eu des effets bénéfiques.
D'un autre côté, faut-il se concentrer uniquement sur les habilités individuelles ?
Si on prend chaque joueur individuellement, plusieurs joueurs obtiendront de meilleures notes cette année par rapport à l'année passée.
Tout cela reste relativement subjectif, car on part du point que cette équipe en était une de catégorie E et passe vers une catégorie D, c'est vrai que cette équipe s'est améliorée tout en restant mauvaise. Pour certains qui exigent des A, un D est nettement insuffisant, alors que pour d'autres qui avaient un E seront très heureux de passer de E à D.
Bien entendu, on le sait que le CH poursuit ses travaux et que le produit n'est pas fini. Mais construire une équipe est un processus dynamique qui fait que le produit n'est jamais réellement fini. Éventuellement, d'autres joueurs feront leur entrée tandis que d'autres vont quitter, ce qui fait qu'il sera difficile d'optimiser cette équipe si cela n'est pas fait à court terme. Les joueurs issus du repêchage n'auront pas un impact immédiat (à moins de gagner la loterie), ce qui fait que le reste du noyau continue de vieillir pendant que les autres ajoutent des années d'expérience.
À ce stade-ci, la mission principale des Canadiens est de dénicher du talent de pointe n'étant pas arrivé à maturité. Ce sont ces joueurs qui pourront transporter l'équipe dans le futur, et c'est là que la reconstruction pourrait atteindre sa limite.
Pour certains qui exigent que cette équipe deviennent une équipe de catégorie A (contender), une équipe de catégorie C est inacceptable. Pour d'autres qui souhaitent voir cette équipe continuer de progresser, une équipe de catégorie C peut être satisfaisante.
Ce que je veux dire c'est que c'est vrai que cette équipe progresse, mais selon les ressources entre les mains des dirigeants, cette équipe pourrait ne jamais remplir ses promesses.
Ce qui fait que selon le point de vue de l'intervenant, il y a de la progression à court terme, mais en prenant une perspective d'ensemble sur plusieurs années, cette progression risque d'atteindre un plateau si l'équipe n'ajoute pas des recrues talentueuses dans un délais assez court.
Faut-il se contenter des petits gains certains ou faut-il prendre des risques ?
Le CH est en pleine reconstruction. C'est le moment idéal pour prendre des risques. Dans 5 ans, advenant que la reconstruction fait mouche et en continuant de compter sur des petits gains, il sera trop tard pour prendre des risques. Cette équipe est déjà au fond du classement, elle n'a rien à perdre.
Comment le Hugeplan parviendra-t-il à dénicher du talent élite ?
Le CH risque de repêcher un attaquant plus qu'intéressant avec son propre choix au repêchage de 2024, même sans gagner la loterie, quelque chose de plus réaliste à envisager.
Le CH pourrait aussi recevoir un autre choix de première ronde pour Monahan à la date limite des transactions, ou son propre choix de deuxième tour en 2024, rendu à Winnipeg, plus un espoir de ce club?
Y-a-t'il un club dépourvu de choix dans les deux prochaines saisons, après avoir tenter de gagner sans succès entonnant ces choix-la? Est-ce que ce genre de club fait assez dur pour être pas loin de top-10 au prochain repêchage?
Peut-être que Montréal pourrait échanger le choix lointain de première ronde en 2024, qu'il pourrait aller chercher pour Monahan, plus le choix de CAL en première ronde de 2025, plus le choix de 2ième tour de Colorado en 2024, plus le choix de deuxième tour qui n'est pas le sien en 2025 pour s'avancer près du top-10 cette année?
Volume pour qualité qui aiderait un club à se refaire au repêchages à venir plutôt que d'y être absent pour deux ans ou plus?
Sinon, un choix 8ième OA (rang actuel pour le CH), plus un choix plus tardif de première ronde cette année (acquis pour Monahan) + le deuxième choix de Colorado en 2024 pour le 5ième OA afin de s'assurer d'aller au moins chercher un Cayden Lindstrom à l'attaque?
On sacrifierait encore quantité pour qualité.
L'an prochain (durant l'entre-saison après l'an prochain), deux autres choix de première ronde, deux choix de deuxième ronde, des prospects mieux établis qui ne feront toujours pas partie de l'avenir du club et des vétérans tels Savard et Matheson pour servir à aller chercher un jeune attaquant plus établi?
Un bon jeune au repêchage de 2024 qui pourrait faire partie du club dans 3 ans et un plus établi l'an prochain qui pourrait faire partie du club en même temps.
Ça fit avec l'arrivée de Reinbacher et Hutson, un ou deux ans plus tôt, ainsi que le retour de Xhekaj et l'arrivée de Mailloux entretemps.
Les eux attaquants manquants top-6 en plus tune défensive qui se définie en même temps.
Le gros de la reconstruction serait terminée et le CH pourrait aller chercher un vétéran UFA pour jouer avec Hutson.
Il ne manquerait seulement gardien pour aller avec Montembeault...
Mais oublions cela, c'est soit impossible à faire ou les espoirs du CH sont tous nul à chier.
C'est difficile de rester réaliste quand les opinions sont aux extrêmes et sans réel fondement.
Tous les opinions aux extrêmes sont sans réels fondements. La peur et l'espoir aveugle ne sont pas de réels fondements...
De mon côté, il n'y a rien de garanti -- et je ne prétends pas qu'il y en a. C'est juste l'approche que je prendrais avec les effectifs et actifs que nous avons-sous la main, pour être prêts à compétitionner dans quatre ans (considérant la progression de nos jeunes de qualité, déjà là, ou acquis en cours de route)