Honnêtement les gars, j'ai des fois l'impression qu'on fait de l'overthinking. On essaye de rationaliser, de trouver la bonne formule... Quelles étaient les faiblesses de Tampa Bay l'an passé, quand ils se sont fait éliminer en 4 par Columbus?
Quand on regarde les points des meilleurs joueurs de Saint-Louis, les champions, on constate que ce n'est pas vraiment mieux que Montréal. Pietrangelo, le défenseur numéro un, a fini la saison avec moins de points que Petry...
Rendu-là, c'est quoi la formule magique?
Si Ovechkin avait été à Montréal et qu'il avait choké saison après saison comme il l'a fait avant de gagner, il aurait reçu le même traitement que Price. On aurait voulu rebâtir, parce que la formule ne marchait pas.
Vous critiquez Marc Bergevin parce que vous pensez qu'il existe une formule, mais qu'il n'est pas capable de l'avoir.
Shero gagne la Coupe à Pittsburgh. On parle de lui comme d'un excellent DG... Jusqu'à ce qu'il échoue lamentablement avec New Jersey. Peter Chiarelli gagne la Coupe à Boston. On parle de lui comme d'un excellent DG... Jusqu'à ce qu'il détruise le présent et le futur des Oilers. Des fois c'est David Poile qui est visionnaire en allant chercher Subban, d'autres fois c'est Doug Wilson qui est audacieux en signant Karlsson... Les deux sont en dehors des séries.
Honnêtement, on peut jouer les probabilités et oui, le fait d'avoir un club comme Tampa augmente grandement les chances. C'est logique. Mais de mon côté, je pense qu'il y a...
1. Une part non négligeable de chance (Repêché Crosby, un Bennington sortie de nulle part, un but chanceux en prolongation, etc.).
2. Il y a ensuite une grosse partie de momentum (un retour dans une série, une belle histoire, etc.).
3. Le facteur humain (désir de vaincre, chimie de l'équipe, sacrifice, etc.).
4. La composition de l'équipe (talent, profondeur...).
Au final, ce n'est pas juste d'avoir les bons joueurs sur papier. Ne vous souvenez-vous pas de l'ère pré-plafond, quand les Rangers allaient chercher les meilleurs joueurs disponibles, mais qu'ils ne gagnaient jamais?
Donc pour moi, avec Drouin, Suzuki, Domi, KK, Caufield, Armia, Lekhonen, Gallagher, Danault, Weber, Romanov, Petry, Chiariot et Price, la composition ne sera pas si mauvaise. Mais il faudra un coach capable de créer du momentum (un bon système, donne confiance aux joueurs) et le facteur chance pour que l'équipe soit aspirante.
Quand les Golden Knights se rendent en final de la Coupe sans superstar offensive et sans vrai défenseur numéro un mobile, vous ne trouvez pas que ça vient briser les modèles?
En tout cas, je ne veux pas dire qu'il n'y a rien à faire et que Bergevin doit rester les bras croisés, seulement que le hockey, ce n'est pas du baseball: beaucoup plus d'impondérables. C'est plus complexe qu'on pense bâtir une équipe championne et ça ne se limite certainement pas à un 1er centre de 90pts, un 2e centre de 75pts et ainsi de suite. Il faut en plus créer une culture, une synergie, un momentum et oui, avoir la chance de son côté.
Maintenant, est-ce que Claude Julien est le bon coach pour créer une culture, une synergie et un momentum à Montréal? Personnellement il est là mon point d'interrogation.