Je pense que l’histoire incroyable des Golden Knights nous a enseignée quelque chose. Pourquoi cette équipe construite de restants s’est illustrée comme l’une des meilleures de la Ligue? Cette histoire défie toute logique et me fait questionner sur ce qui mène au chemin du succès.
On en a parlé en long et en large de ces joueurs qui ont été rejetés par leur équipe respective et qui se sont retrouvés dans un milieu sans attente, rien à perdre et tout à gagner. Pour moi, cette histoire va plus loin que ça.
Évidemment, il faut souligner le travail de Gérard Gallant qui a fait preuve de résilience en élevant cette équipe à un niveau hallucinant. Comme quoi être dans un milieu positif peut changer les résultats. Sur cet aspect, je comprends Bergevin lorsqu’il nous parle d’attitude. Est-ce que la venue de Ducharme et Richardson sera suffisant à créer un environnement favorable? J’en doute. Mais parfois on sous-estime le pouvoir des mots.
Les Golden Knights sont la création de joueurs jugés inutiles, encombrants, et même qu’on voulait à tout prix se débarrasser d’eux dans certains cas. Pourquoi ces joueurs rejetés se sont souder et ont formés une véritable équipe de hockey où chacun connaissait son rôle? Autrement dit, comment se fait-il que cette équipe a connu un succès instantané alors que nous à Montréal, l’équipe emblème de la LNH, fait l’aveu que son objectif ultime est de jouer dans les séries éliminatoires.
J’ai l’impression qu’au delà du talent des joueurs, ce qui a fait que le jello a pogné, c’est que ces joueurs arrivaient tous en même temps de nulle part. Personne ne se connaissait, donc aucune mauvaise habitude dans le vestiaire, aucune vieille rengaine des saisons passées dans le vestiaire. Tout le monde a une chance de repartir à zéro, et c’etait le rôle de l’entraîneur de leur faire comprendre. Je pense que ça pourrait changer en quelque sorte la vision de certaines organisations.
Je veux dire part là que les équipes ne doivent plus avoir peur des changements. Je pense que l’ère des longs contrats avec closes de non-échanges tire à sa fin. Lorsqu’un joueur ne fait plus l’affaire, ce n’est pas un pourri, mais un joueur qui doit changer d’environnement. Je pense qu’il faudra voir dans un avenir assez proche comment on pourra dénouer l’impasse des contrats absurdes qui viennent miner toutes possibilités de changements.
Je pense que si on doit retirer une leçon des Golden Knights c’est que même si on construit à coup de choix de première ronde, rien ne garanti que ça va fonctionner. Oui, il y a l’exemple des Leafs, mais aussi celui des Oilers... Je pense que ce sera de plus en plus rare de voir des joueurs franchises qui joueront toute leur carrière avec la même équipe.
Et je pense aussi que lors de la conclusion de la présente convention collective, il y aura une nouvelle structuration des contrats.