En même temps, ce n'est pas d'hier que le Canadiens est un vecteur politique au Québec.
C'est même dans la fibre de la naissance du club elle-même où on voulait exploiter l'antagonisme anglais-francais avec les Maroon.
Je comprends le contexte général mais en même temps c'est un peu des doubles-standards acquis que ce dualisme anglais-francais canadien, où celui qui doit être bilingue est naturellement le francophone.
Si un anglo (hors Québec) apprend un peu et baraguine le français, on est fou comme d'la marde... de l'autre bord un québécois (pas la même perception si c'est un français de France) qui fait la même chose et on rit de son anglais...
Et que dire de l'exigence de se faire parler dans sa langue, vu comme un caprice d'un bord et d'un droit acquis de l'autre...
Bref, moi m'en sacre un peu, l'anglais je le maîtrise assez bien, ce que je veux mettre en relief est le double standard.
Ce double standard est réel. J'ai demeuré à Vancouver, à Edmonton et à Toronto. Le français, on s'en #$?&* pas mal, à part dans certaines enclaves d'expatriés qui voient leurs racines francophones avec un romantisme parfois un peu exagéré.
Au gouvernement Canadien en Colombie Britannique, on donnait une prime de $1000 (circa l'an 2000) pour certains postes considérés bilingues, mais en réalité, le bilinguisme de ces employés ne s'étendait pas beaucoup plus loin que des discussions sur le temps qu'il faisait dehors.
Quand on présentait des documents légaux en français, au département bilingue, on se faisait dire de revenir avec des documents traduits.
Personnellement, ça ne m'affecte pas beaucoup dans le sens que je suis parfaitement bilingue et peut même traduire les documents moi-même, mais, c'est d'une hypocrisie totale ce supposé bilinguisme au Canada.
Oui, il y a des instances où c'est vrai et concret, mais ce n'est pas 'Coast to coast' du tout. Au Manitoba, il y a une plus grande appartenance et un plus grand respect pour le fait français, comme dans certaines banlieues de Vancouver, mais ce n'est pas très répandu.
Les anglophones au Québec sont très bien traités et bien servis dans leur langue. L'inverse n'est pas vrai partout en dehors du Québec pour ls francophones.
Dommage pour ceux qui croient en ce bilinguisme qui est plus théorique que réel.
Better odds of getting served if you speak 'White', as they unfortunately say.