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« on: October 23, 2018, 07:07:37 PM »
La LNH est une ligue sensée être pour "l'élite" du hockey. Quand un jeune arrive, et qui plus est un choix de première ronde, on s'attend, en tant qu'amateur, qu'il justifie son rang de sélection très rapidement. Le hockey professionnel est un sport exigeant, physiquement et mentalement. On doit être "prolifique", atteindre son potentiel le plus tôt possible et ne cesser de devenir meilleur. Si tu n'as pas la constance, si tu ne joue pas à la hauteur de ton talent, si tu stagnes, ta carrière va s'achever.
Le jeune, lorsqu'il arrive, doit composer avec tout ça, la pression qui peut en découler, en plus de se ramasser loin de l'encadrement et avec des centaines de milliers de dollars, voire des millions dans les poches, le tout à 18, 19, 20 ans. Certains jeunes de cet âge-là, lâche l'école, une job pour même pas le quart de cette pression-là. Il y en a qui deviennent anxieux maladifs et développement des problèmes pour une infime parcelle de ce que les jeunes repêchés peuvent subir.
Il est du devoir de l'organisation de les encadrer. Tu ne peux pas blâmer un kid millionnaire, vivant seul dans un condo de luxe et sans aucune forme de contrôle ou d'accompagnement de finir par mal virer. Mais tu peux blâmer l'organisation pour ça cependant. Être professionnel, ce n'est pas inné, ça doit s'apprendre et c'est au CH d'apprendre et d'enseigner à leurs jeunes à devenir professionnels. Mario Lemieux a hébergé, chez-lui, dans sa propre maison, Sydney Crosby durant ses premières années dans la LNH. Il lui a donné une transition entre l'encadrement junior et la liberté professionnelle. Est-ce que Crosby serait un moins bon marqueur qu'aujourd'hui si Mario n'avait pas fait ça? peut-être que oui, peut-être que non, mais j'ai des doutes. Par contre, sans cet encadrement, je suis convaincu qu'il serait un moins bon capitaine et un moins bon leader que ce qu'il est aujourd'hui.
Je suis parfaitement d'accord avec Doc et Ulysse, le jeune devrait être soit en famille d'accueil, soit chez un vétéran qui est un élément positif du vestiaire. Ou, encore, le club devrait fournir un logement dans un milieu mieux encadré (ex.: un condo dans un building où d'autres joueurs habitent ou carrément dans un immeuble à condos qui appartient au club et donc, qui pourrait exercer un contrôle plus serré. Une clause morale aussi dans le contrat pourrait également avoir un effet bénéfique.
Tu donnes 40$ à un ado un vendredi ou un samedi soir, et la première chose que tu sais, il a été faire le party. Imagine maintenant 1 000 000$ et, en plus, le jeune risque pas de se faire pogner à maison par les parents s'il rentre tout croche, parce qu'il vit dans un condo tout seul.