Je pense qu’il faut relativiser pour Rucinsky en fonction de l’époque. Ce n’était pas un mauvais joueur et il a connu ses meilleures années à Montréal, mais à cette époque, les marqueurs de 90 points et plus par saison n’étaient pas rare. Il y en avait pratiquement 1 ou 2 dans chaque équipe.
Dans la LNH d’aujourd’hui, 25 buts par année c’est bon, mais 25 ans en arrière, c’est plutôt moyen.
Disons que je vais relativiser un peu plus loin. A l’époque, les Canadiens ont donné Éric Desjardins, John Leclair et Gilbert Dionne pour Mark Recchi. Recchi était parmi les meilleurs joueurs de la LNH, mais Patrick Roy était probablement le meilleur avec Dominik Hasek. Ce n’est pas rien, parce qu’à l’époque, les systèmes défensifs n’étaient pas aussi performant qu’aujourd’hui, alors le gardien avait sans doute un impact plus important dans la game.
Kovalenko, Rucinsky et Thibault, aucun des 3 n’a fait le poids pour contrebalancer le départ de Roy et ce fut le début de la fin pour les Canadiens avec une série d’échanges atroces et des décisions médiocres.
La transaction de Roy est encore pire que la transaction de Joe Thornton, échangé contre rien (pour ne nommer que celle là). Parce que les Canadiens avaient besoin d’une vedette, parce que le gardien il y en a un seul contrairement à un joueur de centre, parce que Roy a continué de gagner et Montréal a continué de se détériorer. Les Bruins ont fini par voir la lumière au bout du tunnel alors que les Canadiens ont seulement vu le tunnel.