"Bof, juste attendre que les gardiens redeviennent "normaux". On a marqué 3 buts de plus qu'anticipé selon notre niveau de jeu et accordé 8 buts de moins que prévu. Tsé, juste accorder 5 buts de plus cette saison donnerait probablement une fiche de 11-14-2 au lieu de 13-12-2 et mettrait le CH 26-27e au lieu de 21e. Repêcher 7e au lieu de 12e ferait toute une différence. Et on parle juste d'accorder en moyenne 1 but de plus par 5 matchs..."
Peut-être bien que le tout peut se résoudre de lui-même avec un laisser-aller des gardiens mais ce n'est pas de notre ressort, à moins d'entrer dans un scénario de Eight Men Out où les joueurs principaux qui affectent les succès de l'équipe sont achetés pour perdre.
Suzuki avec un % de réussite encore fabuleux de 15% pour ses tirs (plutôt que dans la 20aine), Caufield à un 10% quand même respectable (plutôt qu'à un pourcentage de tirer d'élite), Montembeault qui donne un but de plus par 15 tirs, même. Allen qui décide de laisser passer qu'un arrêt miracle par match...
Monahan qui demeure blessé plus longtemps...
Drouin qui...
...revient au jeu...
Avec le CH, il n'y a pas beaucoup de profondeur sur laquelle se base la production de l'équipe et c'est juste pour souligner que ce ne serait pas difficile de reproduire ce scénario dans le hockey à Montréal cette saison.
Mais, ce scénario (de performance un peu moins bonnes, pas d'acheter les joueurs) se manifestera de soi-même (ou non). Ce n'est pas quelque chose à planifier ou pour lequel on doit être frustré d'avoir échoué (pour ne pas avoir échoué, en fait) si ça ne se passe pas comme dans nos plus beaux rêves.
Ce ne sera jamais la stratégie d'une équipe digne de jouer, surtout en début de saison où, comme l'on voit, toutes les possibilités existent. Si, malgré les efforts acharnés et l'attitude 'Can't Quit' de toute la saison à date, l'équipe était déjà 6 matchs sous .500, le tout se jouerait naturellement et organiquement, selon moi, avec une relâche inconsciente motivée par le manque de confiance et d'espoir.
Le souhait de sombrer au classement peut encore facilement devenir réalité, soit avec une blessure à une des assez rares pièces maîtresses (comme on voit présentement avec celle à Monahan qui chamboule toute la synergie du groupe) ou par une légère baisse de régime à un de plusieurs joueurs qui ne sont juste pas habitués au calendrier éreintant de la LNH (voir les défenseurs recrues, Allen qui a été blessé souvent dans le passé récent ou Montembeault qui n'a jamais pris la charge de travail résultante avec un taux de réussite réconfortant).
Oui il y a espoir (assez prépondérant) pour des performances perdantes (beaucoup de 'P's), mais personnellement, je ne peux activement espérer pareil plénitude de perdition (encore beaucoup de 'P's). J'ai juste de la difficulté à en parler comme si ce pouvait être corriger comme situation (de trop gagner).
Si on gagne, on gagne. Si on perd, on perd. Je ne serai jamais déçu. Si on gagne, on est témoin de joueurs (surtout des jeunes) qui se surpassent et qui se prouvent que l'effort, jumelé au talent, aide à gagner, même quand les attentes sont toutes autres. C'est cela bâtir une culture gagnante, où les joueurs continuent de se battre pour la victoire, surtout, et n'enlèvent pas le pied de sur l'accélérateur aussitôt qu'ils prennent du retard dans le compte.
Si on perd, on se console avec de plus grandes probabilités d'avoir un plus haut choix à l'encan de 2023 (si on ne perd pas à la loterie) et un meilleur espoir dans nos rangs (si on fait le bon choix).
J'aime mieux savoir que l'on développe une attitude de "Ce n'est pas terminé!" qu'une attitude de "Bof, on sera peut-être meilleurs plus tard..."
Pourquoi? Parce que cela provient, présentement, du jeune noyau de joueurs qui se forme et non de vétérans finis qui ne pourraient pas trainer l'équipe à moyen ou long terme.
Si St-Louis ne développait pas ses jeunes, en les bloquant pour donner des minutes qu'à ses vétérans usés, d'applaudir les victoires de l'équipe serait que de se saboter sur tous les niveaux, mais ce n'est pas le cas du tout et je crois qu'il faut appuyer le choix de l'entraineur en chef, même si cela vient avec des victoires en plus
De façon plus importante, il faut appuyer les jeunes pour leur courage face à l'adversité que représentait cette saison.
Maintenant, si les rencontres deviennent plus ardues et les points au classement moins fréquents, ou si l'effort continu face à l'adversité plus probante apporte d'autres victoires, ça risque d'être un leçon pour les troupes, un apprentissage chez les jeunes qui servira pour la suite.
Apprécions la saison pour ce qu'elle sera. On en sortira gagnant, d'une façon ou d'une autre, selon moi.
Puis, j'ai confiance que HuGo peuvent continuer de bâtir une équipe aspirante à la Coupe Stanley pour le long terme même sans avoir un choix top-5 au repêchage de 2023!
Moins facile, certes, mais pas soudainement impossible.
Continuer à accumuler les choix de première ronde et de deuxième ronde sera toujours bénéfique pour notre avenir.
Continuer de concentrer les resources pour mieux suivre les espoirs, faire de meilleurs choix aux repêchages et mieux les développer permettra de maximiser le potentiel de nos joueurs.
Continuer de flairer les opportunités comme celle que représentait Dach et Monahan tout en ayant la vision et les couilles pour en profiter (se servir du LTIR à Price et oser se départir d'un joueur populaire comme Romanov) ne fera que renforcer l'alignement du CH à court moyen et long terme.
Refuser de donner des contrats trop longs et trop généreux à des joueurs en fin de carrière ou que secondaires permettra une flexibilité pour garder un noyau talentueux ou pour faire des ajustements continuels.
Ceci est ce que font HuGo, et ce que revendiquaient les fans depuis longtemps. C'est pour cela que je suis optimiste que HuGo sauront comment bâtir une équipe gagnante pour le long terme.
L'impatience des fans du CH est légendaire, peu importe se qu'ils soutiennent publiquement.
La reconstruction n'est pas terminée. Ça prendra encore des années pour finaliser l'alignement d'une équipe aspirante à la Coupe mais, à travers, tout ne repose pas uniquement sur le repêchage de 2023 et sur notre premier choix à cet encan.
Même les repêchages passés qui semblaient si profond en talent ont parfois moins bien virés.
GO HABS GO!