C'est presque décevant ce message de la part de Julien Brisebois. Tout le monde savait qu'il allait recommander Darche aux Canadiens. Je m'attendais à plus de sa part. N'importe qui aurait pu en écrire autant. C'est l'équivalent que d'avoir fait une tâche sur la check-list. Cela n'amène aucune valeur ajoutée, sauf pour ceux qui croient que Darche est l'homme de la situation.
Personnellement, je vois la situation de cette façon.
-Il y a ceux qui veulent absolument que le prochain DG soit Patrick Roy
-Il y a ceux qui ne veulent absolument pas que le prochain DG soit Patrick Roy
-Il y a ceux pour qui peu importe le choix, ils seront contents
Si je fais la tournée des différents sondages, c'est pratiquement réparti à 50% pour le premier groupe et 25% pour chacun des deux autres groupes (ceci n’est nullement scientifique). Évidemment, le choix du prochain DG n'est pas un concours de popularité et le Canadien n'a pas besoin de faire plaisir à ses partisans. Mais peut-il vraiment ignorer l'opinion de ses partisans ?
L'intérêt pour les Canadiens est dangereusement à la baisse. Si je fais un calcul mathématique simple, 25% des amateurs se rallieront au choix du Canadien, peu importe le choix. En considérant cela, vaut-il mieux satisfaire 75% des amateurs ou 50%?
Le véritable danger est que les Canadiens s'enlignent peut-être pour repêcher un Kotkaniemi 2.0 et devenir une nouvelle version des Sabres de Buffalo. Si les amateurs ne sont pas satisfaits, le Canadien deviendra probablement moins important dans l'échelle des priorités. Dans l'offre des activités et des divertissements dans la vie en général, les Canadiens pourraient très bien perdre des supporteurs parce qu'ils trouveront mieux à faire. Cela pourrait être potentiellement désastreux puisqu'une fois qu'on trouve mieux à faire, cela ne veut pas dire qu'on reviendra un jour aux anciennes habitudes.
Quel que soit le choix, il y aura une baisse d'intérêt. Le résultat d'une saison catastrophique l'oblige. Le seul scénario, excluant la nomination de Patrick Roy, pouvant être considéré comme un succès devra être habilement planifié et sans faille. Ce qui me semble encore une fois assez paradoxale. Les amateurs réclament une vedette. Selon la tendance, si les Canadiens repêchent Wright, il sera sous les spotlights rapidement. S'il connait un début de carrière comme Kakko ou Lafrenière, ce sera difficile à gérer. Les cyniques seront de retour. C'est garanti.
Toutefois, l'avantage d'avoir un Patrick Roy, c'est qu'il sera capable de tourner l'attention sur lui. Il travaille avec les jeunes depuis des années. Contrairement à Bergevin qui mettait continuellement la pression sur ses joueurs, je suis convaincu que Roy protégerait ses jeunes issus de ses propres choix au repêchage.