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Divers CH / Une reconstruction passe-t-elle nécessairement par le repêchage?
« on: November 06, 2021, 06:14:48 PM »
Dans la LNH, il y a une stratégie assez simple pour obtenir du succès: perdre pour bien repêcher, entourer pour bien développer et aller chercher les pièces manquantes pour gagner.
Mais est-ce que c'est la seule stratégie qui permet de gagner? C'est la question que je me pose. Et il faut se la poser parce que contrairement à ce qu'on pourrait croire en analysant les équipes championnes des 15 dernières années, cette stratégie est risquée.
D'abord, il faut perdre au bon moment, car la qualité des espoirs est différente d'une année à l'autre. Repêcher McDavid ou Nugent-Hopkins, c'est une différence importante. Et puisqu'on peut difficilement prévoir la qualité d'un repêchage 3 ou 4 ans d'avance, on s'en remet à la chance. Déjà que le repêchage n'est pas une science exacte, une reconstruction vient définitivement avec une bonne dose d'incertitude.
Mais quand ça fonctionne, c'est le succès assuré, non? Non. Repêché McDavid et Draisaitl, c'est le rêve de tous partisans ou partisanes. Même chose avec Matthews, Marner, Nylander et Rielly. Pourtant, les Oilers et les Leafs n'arrivent pas à gagner.
Donc, pour bien reconstruire, il faut espérer perdre au bon moment, choisir des joueurs vedettes qui seront non seulement extrêmement talentueux, mais aussi complets et acharnés. Il faut espérer que ces joueurs qu'on repêche auront une bonne complicité et enfin, qu'ils soient bons et responsables très vite, sinon leurs contrats vont devenir trop lourds pour bien les entourer.
Allons-y plus simplement: les Sens, les Devils, les Sabres, les Kings et les Coyotes suivent à peu près fidèlement la stratégie de la reconstruction par le repêchage depuis 4-5 ans, même si les Kings ont gardé Kopitar et Doughty. Sont-elles certaines d'être aspirantes dans un horizon de cinq ans? Les Panthers ont commencé une reconstruction en 2010 en repêchant Gudbranson 3e au total. Puis Huberdeau en 2011, Barkov en 2013, Ekblad en 2014 et maintenant, les voilà aspirants... Après plus de 10 ans!
Bref, on peut bien vouloir suivre le modèle de Pittsburgh et Chicago et vouloir bâtir par le repêchage, mais il faut être réaliste: repêcher Crosby et Malkin en 2004 et 2005, repêcher Toews et Kane en 2006 et 2007, ça a été des chances improbables pour ces deux équipes.
Maintenant, quel pourrait-être l'alternative? J'ai l'impression que la réponse est plate, mais que c'est du cas par cas. Ça dépend des joueurs que tu as à l'interne, du leadership, de ta philosophie, etc. La clé d'une reconstruction n'est pas de perdre, c'est pour moi l'évaluation que tu fais des joueurs de 20 à 23 ans. C'est une chose de te tromper quand tu repêches un joueur de 18 ans. Mais c'en est une autre de ne toujours pas savoir ce qu'il va devenir 3 ans plus tard à 21 ans.
Une équipe devrait savoir avant les autres équipes que son joueur de 21 ans n'atteindra pas son plein potentiel. Si l'évaluation est bien faite à l'interne, elle profite de sa bonne valeur pour l'échanger et obtenir un bon retour. De l'autre côté, être extrêmement compétent dans l'évaluation des joueurs de 21 as permet de flairer les bonnes occasions, quand un joueur sous performe dans une autre équipe.
Sherbak, McCarron, Beaulieu, Galchenyuk... Ces joueurs ont déjà eu de belles valeurs, mais l'incapacité de l'organisation à prédire plus vite que les autres que ça allait devenir des flops a eu des résultats catastrophiques. Par peur de se tromper, le CH a été trop patient, ce qui pour moi est aussi pire que d'être impatient et d'abandonner trop vite. Les deux relèvent d'une mauvaise évaluation.
Je crois qu'une équipe qui investi du temps et de l'argent pour améliorer considérablement son évaluation des joueurs de 20 à 23 ans aura plus de succès plus rapidement qu'une équipe qui mise simplement sur la défaite pour espérer repêcher le plus haut possible. Mais c'est un avis bien personnel.
Mais est-ce que c'est la seule stratégie qui permet de gagner? C'est la question que je me pose. Et il faut se la poser parce que contrairement à ce qu'on pourrait croire en analysant les équipes championnes des 15 dernières années, cette stratégie est risquée.
D'abord, il faut perdre au bon moment, car la qualité des espoirs est différente d'une année à l'autre. Repêcher McDavid ou Nugent-Hopkins, c'est une différence importante. Et puisqu'on peut difficilement prévoir la qualité d'un repêchage 3 ou 4 ans d'avance, on s'en remet à la chance. Déjà que le repêchage n'est pas une science exacte, une reconstruction vient définitivement avec une bonne dose d'incertitude.
Mais quand ça fonctionne, c'est le succès assuré, non? Non. Repêché McDavid et Draisaitl, c'est le rêve de tous partisans ou partisanes. Même chose avec Matthews, Marner, Nylander et Rielly. Pourtant, les Oilers et les Leafs n'arrivent pas à gagner.
Donc, pour bien reconstruire, il faut espérer perdre au bon moment, choisir des joueurs vedettes qui seront non seulement extrêmement talentueux, mais aussi complets et acharnés. Il faut espérer que ces joueurs qu'on repêche auront une bonne complicité et enfin, qu'ils soient bons et responsables très vite, sinon leurs contrats vont devenir trop lourds pour bien les entourer.
Allons-y plus simplement: les Sens, les Devils, les Sabres, les Kings et les Coyotes suivent à peu près fidèlement la stratégie de la reconstruction par le repêchage depuis 4-5 ans, même si les Kings ont gardé Kopitar et Doughty. Sont-elles certaines d'être aspirantes dans un horizon de cinq ans? Les Panthers ont commencé une reconstruction en 2010 en repêchant Gudbranson 3e au total. Puis Huberdeau en 2011, Barkov en 2013, Ekblad en 2014 et maintenant, les voilà aspirants... Après plus de 10 ans!
Bref, on peut bien vouloir suivre le modèle de Pittsburgh et Chicago et vouloir bâtir par le repêchage, mais il faut être réaliste: repêcher Crosby et Malkin en 2004 et 2005, repêcher Toews et Kane en 2006 et 2007, ça a été des chances improbables pour ces deux équipes.
Maintenant, quel pourrait-être l'alternative? J'ai l'impression que la réponse est plate, mais que c'est du cas par cas. Ça dépend des joueurs que tu as à l'interne, du leadership, de ta philosophie, etc. La clé d'une reconstruction n'est pas de perdre, c'est pour moi l'évaluation que tu fais des joueurs de 20 à 23 ans. C'est une chose de te tromper quand tu repêches un joueur de 18 ans. Mais c'en est une autre de ne toujours pas savoir ce qu'il va devenir 3 ans plus tard à 21 ans.
Une équipe devrait savoir avant les autres équipes que son joueur de 21 ans n'atteindra pas son plein potentiel. Si l'évaluation est bien faite à l'interne, elle profite de sa bonne valeur pour l'échanger et obtenir un bon retour. De l'autre côté, être extrêmement compétent dans l'évaluation des joueurs de 21 as permet de flairer les bonnes occasions, quand un joueur sous performe dans une autre équipe.
Sherbak, McCarron, Beaulieu, Galchenyuk... Ces joueurs ont déjà eu de belles valeurs, mais l'incapacité de l'organisation à prédire plus vite que les autres que ça allait devenir des flops a eu des résultats catastrophiques. Par peur de se tromper, le CH a été trop patient, ce qui pour moi est aussi pire que d'être impatient et d'abandonner trop vite. Les deux relèvent d'une mauvaise évaluation.
Je crois qu'une équipe qui investi du temps et de l'argent pour améliorer considérablement son évaluation des joueurs de 20 à 23 ans aura plus de succès plus rapidement qu'une équipe qui mise simplement sur la défaite pour espérer repêcher le plus haut possible. Mais c'est un avis bien personnel.