On l'a aimé Subban à cette époque.
Moi c'est son manque de sérieux par la suite qui m'a déplu. Il n'a pas été mieux ailleurs par la suite. Il est maintenant sans contrat à 33 ans et s'il s'en trouve un, ça risque d'être au salaire minimum.
Ça me semble pas pire indicatif que l'organisation ne s'est pas trop trompée dans son évaluation. Malgré les 4 ans de différence, il n'aura probablement pas tant joué plus que Webber au final.
Si Subban avait continué d'aligner les Norris au lieu des tapis rouges, on l'aimerait encore tout autant.
On n'aime plus Eugénie. Et on n'aime plus Subban. À cause de leur attitude. Pas à cause de leur ethnie.
Subban était un dieu à l'époque. Tout le monde l'adulait. Il était pourtant tout aussi noir qu'il l'est maintenant...
C'est surtout ça mon point.
Le racisme et la discrimination peuvent prendre bien des formes. Dans toutes les analyses et les commentaires qui revenaient sur lui, j'ai trouvé que oui, en effet, il y avait des relents de racisme, même si ce n'était pas toujours fait consciemment. Que ce soit dans les termes utilisés, l'attitude paternaliste, les critiques démesurés à son endroit, les commentaires sur son enthousiasme débordant, le fait de le comparer toujours à un grand enfant, quelqu'un d'immature en quête d'attention (pratiquement un copié-collé de certains discours coloniaux sur l'Afrique au 19e siècle)... Disons que dans la gang de commentateurs et d'anciens joueurs qui monopolisent les médias, ça transpirait pas pire de ces relents. Pour avoir abordé et analysé en profondeur les représentations raciales dans mes travaux et recherches, c'est pas mal quelque chose qu'on voit revenir souvent dans différents contextes. C'était le cas pour Subban, c'est aussi le cas, comment mentionné, pour Jean Pascal (quand je repense aux propos de Duhaime, à la radio, qui le traitait de bum baveux et qui extrapolait en disant que ce n'était pas un bon modèle pour les Noirs, allant jusqu'à dire que ceux-ci n'avaient pas beaucoup de "héros" dans leur histoire... le tout en plein mois de l'histoire des Noirs), ou de Mario Balotelli en Italie, etc.
Bref, je suis pas mal du côté de Carnaval ici (pis c'est plutôt rare qu'on s'entende bien!
) : c'est un peu beaucoup se mettre la tête dans le sable de prétendre que ça n'a pas été un facteur à un moment ou un autre, même un tant soit peu.