Donc 95% de son affirmation et le fond de sa pensée sont vraie.
Vrai que enfin des joueurs qui ne produisaient pas ailleurs semble fonctionner ici. Ça fait du bien.
Absolument.
Oui, ça fait du bien que ceux qui ne fonctionnaient pas ailleurs avant, semble fonctionner à Montréal, au lieu du contraire, mais c'est faux que ce n'est pas parce que St-Louis, à l'opposé des nombreux sans génie qui ont défilé à la barre du CH, n'enseigne pas le jeu sans la rondelle.
Je trouve que c'est important et rafraîchissant l'approche que St-Louis prend en ce sens. Il fait confiance aux habilités des joueurs avec la rondelle, mais tente de peaufiner leur jeu sans la rondelle (souvent juste de positionnement après une meilleure lecture de jeu) dans le but de leur permettre d'utiliser leurs habilités à profit, ainsi que ceux de leurs coéquipiers, soit directement pendant que le jeu se déroule et que nous avons possession de la rondelle, ou pour récupérer celle-ci de nouveau et relancer l'attaque.
Des concepts -- et non un système -- demeure plus flexible, selon le joueur avec la rondelle. Les joueurs sont encouragés à être créatifs et à faire confiance à leurs habilités. Un plombier mettra à profit ses forces, mais aussi ceux de ses coéquipiers en jouant sa game dans la game, comme St-Louis aime si bien dire. Aussi simple que mettre à profit ses propres forces dans le contexte de ce qui se passe autour de lui, dans le moment sur la glace, tout en donnant des options pour ses coéquipiers qui l'entourent sur la glace de mettre leurs forces à profit aussi.
S'il est entouré de d'autres plombiers en entrée de zone avec la rondelle, oui, ce sera du 'dump and chase' à la Michel Therrien, avec l'accent sur l'échec avant, mais en groupe, pas à un seul homme comme sous le règne ultra conservateur de Jacques Martin. Ainsi, les joueurs sur la glace mettront quand même à profit leurs habilités pour garder la possession de la rondelle en zone offensive plus longtemps, épuiser l'adversaire et, peut-être, provoquer une erreur qui donnera une chance de compter?
Ce ne sera juste pas systématiquement le jeu demandé.
Si le plombier est entouré de joueurs avec plus de talent, ça risque d'être une entrée en zone adverse où le plombier laisse la rondelle derrière lui pour son coéquipier qui le suit, tout en se dirigeant vers le devant du filet pour obstruer la vue du gardien et faire bouger la boîte défensive, se donnant comme option pour un lancer après un rebond sur le gardien adverse, ou quelque chose d'autre du genre.
Désolé si ça donnait l'impression à certains que je disait que l'opinion était un non sens complet.
Ce n'est vraiment pas le cas. Par contre, des fois, on utilise des 'talking points' comme on fait en campagne politique pour souligner quelque chose que l'on aime ou que l'on aime pas (dans cas si, apprendre à jouer sans la rondelle dans un contexte purement défensif de replis en 'back check' quand on perd possession de la rondelle).
C'est bien et nécessaire de souligner le manque d'imagination des enseignements et des systèmes des entraineurs qui ont défilé, avant St-Louis, à Montréal pendant les 30 dernières années (et plus, dans certains cas), mais je trouvais important d'apporter une nuance sur l'enseignement de St-Louis pour le jeu sans la rondelle qui, selon ces dires, est quand même au centre de ses préoccupations.
St-Louis fait juste mettre l'accent sur différentes facettes du jeu sans la rondelle que ces prédécesseurs.
C'est beaucoup plus libérateur comme approche pour un joueur que restrictif comme par le passé, selon moi, de ce que j'entends quand St-louis en parle. C'est aussi une des raisons pour lesquelles je crois que St-Louis est capable de soutirer le maximum de ces joueurs et, pour moi, c'est une vraie force pour un entraineur quand l'équipe n'a pas de joueurs générationnels dans ses rangs, comme le CH en ce moment.
St-Louis fait confiance aux habilités de ces joueurs. Il tente juste de leurs donner des conseils pour mieux mettre ceux-ci à profit. Ça donne des joueurs plus confiants qui mettent mieux leurs habilités à profit.
C'est l'opposé du cercle vicieux créer par d'autres entraineurs qui tapent systématiquement et rapidement sur les doigts, tout en demandant aux joueurs de dénaturer leurs 'games' pour appliquer une 'game' qui n'est souvent même pas la meilleure option dans le moment.
Apprécions ce que St-Louis tente de faire, tout en espérant que son approche rafraîchissante aura du succès à Montréal.
Il tente juste de changer la façon que les joueurs voient la 'game', en premier lieu, selon moi. Je n'ai pas peur de le voir être incapable d'apporter plus de structure selon les situations de match, une fois que la nouvelle façon de voir la 'game' sera devenue plus instinctive pour les jeunes joueurs.
Après tout, il ne faut pas oublier que Tortorella est aussi un de ses mentors passés en tant qu'entraîneur en chef.
Désolé de la longueur du texte. En espérant que ce n'était pas sans intérêt...