On entend souvent parler de l’influence des médias dans l’entourage des Canadiens de Montréal. On le sait, l’image du produit en dépend.
Cette année plus que jamais, les performances de cette équipe ouvrent la porte à la critique. Bien que les résultats démontrent que cette équipe continue de s’enfoncer dans la médiocrité, il y a quand même une sorte de paratonnerre qui protège l’équipe en ce moment.
Les lignes ouvertes abondent de partisans frustrés, mais la très grande majorité des chroniqueurs tentent de pousser sur le positif et d’atténuer les fautes.
Au départ, l’idée de mon texte d’aujourd’hui était de créer un échelle d’appréciation journalistique pour classer les journalistes selon un certain degré de fefans versus les haters. L’idée était de reconnaître les vrais journalistes qui font une job honnête. J’ai laissé cette idée de côté parce que je trouvais le projet plutôt péjoratif.
Néanmoins, mon appréciation personnelle des journalistes du Canadiens est qu’ils sont en général trop fan de cette équipe et des joueurs pour être capable de poser des bonnes questions sur la vraie nature des choses. La règle de base pour être un bon journaliste est qu’il faut être neutre devant l’enjeu convoité, ce qui n’est clairement pas le cas pour la majorité des journalistes affectés à la couverture des Canadiens.
D’un autre côté, on le sait, les Canadiens ont en plus certains journalistes chouchous. Je ne les nommerai pas, mais ce sont eux qui ont un contact privilégié pour sortir une nouvelle en premier. On l’a vu par exemple lors du retour au jeu de Jonathan Drouin.
Ce qui fait que les Canadiens ont un certain pouvoir de contrôler les messages en choisissant ses messagers et surtout comment le message sera véhiculé.
Le département des communications des Canadiens est passé maître dans cet art depuis fort longtemps. Si bien que les joueurs sont maintenant conditionnés à répondre à certaines questions. Même que, selon ce que j’ai lu, Paul Wilson assistait et encadrait cette fameuse entrevue avec Jonathan Drouin. Impossible de creuser sur le sujet pour en connaître la vérité.
Grosso modo, il y a quand même plusieurs avantages à cultiver le bonheur en dirigeant les messages positifs. Il y a une certaine spirale liée au fait que si on parle en bien des Canadiens, cela nourri la partisanerie. Si les partisans sont au rendez-vous, c’est bon pour l’image, c’est bon pour les ventes. De l’autre côté, cela sert aussi les intérêts médiatiques car si on en parle en bien, l’organisation donne aussi du laisse et ouvre la porte à certaines exclusivités. Je le répète, plusieurs journalistes me semblent trop fan pour faire un travail honnête.
Lorsque le message médiatique correspond à ce que veut projeter l’organisation, il y a un certain bouclier qui les protège des critiques. Cet écran de protection permet aux chroniqueurs de vendre des excuses et d’éviter de chercher des coupables. Ces messages nourrissent l’amour des partisans pour les Canadiens, mais ils nous éloignent de la vérité.
On ne veut pas savoir ce qui va mal. Bergevin c’est le meilleur et nous ferions mieux de le prolonger au plus vite avant que quelqu’un d’autre lui fasse une offre et qu’on ne puisse pas trouver mieux.