Autre sujet de discussion à propos du dédain de Montréal à travers la LNH.
Comme on en parle fréquemment, Montréal n’est pas une destination attrayante lorsqu’il vient le temps de signer un contrat professionnel.
On a notamment fait le tour à propos du dollar canadien, les marchés de hockey, les impôts, le soleil chaud, mais aussi les médias.
Georges Laraque prétend que les médias sont les grands responsables de cette phobie montréalaise.
Bien entendu, Montréal est une ville où le hockey est roi et maître. Il y a d’autres sports comme le soccer et le football, mais ils sont encore à des miles de la portée des Canadiens. Par défaut, les Canadiens sont surexposés.
En ce sens, les joueurs sont sur analysés et doivent rendre des comptes match après match, gagne ou perd. Leur vie privée en est affectée.
Est-ce vraiment Montréal qui crée cela ou est-ce plutôt le prix de la célébrité?
Dans plusieurs marchés où le hockey est secondaire au quotidien, les joueurs se fondent dans la masse et passent inaperçus. Ce qui est un avantage net des petits marchés par rapport à Montréal.
Quelques exemples des effets du cirque médiatique. Qui ne se souvient pas des percutantes déclarations de Pat Burns? Le doigt d’honneur de Guy Carbonneau? La tournante minant Stéphane Richer? Patrice Brisebois le mal-aimé? Les Kostitsyn et la mafia? Ou ne serait-ce que les déclarations banales de Joël Armia disant qu’il fait la sourdine journalistique.
Je me souviens aussi de l’histoire à propos des gants de hockey de Marian Hossa qui avait pris un ampleur démesuré.
Dernièrement, Max Pacioretty s’est fait rôtir solidement avant son départ de Montréal. Comment passer de héros à zéro? Je me souviens avoir vu certains crapuleux blogueurs mettre en ligne la maison de l’ancien capitaine.
Je trouve que c’est intrusif et à quelque part, ça va trop loin.
Je crois que c’est ce qui explique pourquoi les partisans des Canadiens sont bipolaires. On aime nos glorieux. Quand on cherche à trouver des explications pour des choses qui se sont produites ou non, tout reste matières à interprétation, ce qui divise la masse.
Réjean Tremblay croit que ce marasme a été créé par le Canadien lui-même. On a qu’à penser à la loi de l’Omerta qui régnait dans l’entourage de l’équipe.
On a souvent pointé du doigt Donald Beauchamp comme un fin renard qui contrôlait les médias habilement.
Il ne fait pas de doute, l’organisation a des journalistes favoris. Les nouvelles et les scoops proviennent d’une poignée de journalistes qui ne parlent qu’en bien du Tricolore.
Ce qui est intéressant du point de vue de Tremblay, c’est qu’il sous-entend que la mauvaise relation entre les joueurs et les journalistes provient du Canadien lui-même.
Le Canadien est une puissante organisation, plus grande que la somme de ses individus. Elle veille à son image plus qu’à ses membres. Tout ceux qui peuvent nuire à son image sont une menace.
C’est ce qui explique, selon moi, pourquoi des gars comme Carbo ou Subban, ont été expulsé de Montréal. L’équipe avant le joueur...
C’est ce qui explique aussi pourquoi des journalistes qui ont la langue brune comme Renaud Lavoie est toujours assis dans le premier pupitre devant le professeur...
Le Canadien tente de contrôler l’information du mieux qu’il le peut, ce qui impose une ligne directrice, mais qui cause aussi des écarts de conduite.
Les joueurs sont rapidement conditionnés à jongler avec les médias, ce qui crée des réponses en demi-teinte et les amateurs restent sur leur appétit. On cherche donc les réponses ailleurs pour tenter d’expliquer les réponses incomplètes, dont la vente de la maison de Pacioretty par exemple.
Au final, il faut en prendre et en laisser. Les Canadiens sont responsables de toutes les critiques qui leur sont adressées à mon sens, car c’est le fruit de plusieurs années de médiocrité. Les partisans apprennent à vivre avec la défaite avec l’espoir de faire mieux l’année prochaine. C’est aussi simple que de mettre une carotte sur le bout du nez d’un cheval pour le faire avancer.
Plus l’équipe manifeste de la complaisance dans la défaite, plus elle s’éloigne de son objectif.
Montréal deviendra un endroit intéressant pour les joueurs le jour où on sentira une effervescence autour de l’équipe. Le succès attire le succès. Plus de belles histoires à raconter, moins de contrôle médiatique.
Si les Canadiens pouvaient seulement imposer une seule ligne directrice, celle de la réussite, tout le monde serait plus heureux.
https://www.journaldemontreal.com/2019/08/31/foi-de-georges-cest-la-faute-aux-medias