Ce sujet m’invite à réfléchir sur une solution moins radicale que de reconstruire « from scratch ».
Je pense également qu’on peut s’entendre que peu importe comment vous voyez le problème, cela passera par les jeunes d’une façon ou d’une autre.
C’est sur qu’on peut prendre des plans de reconstruction extrême comme ceux des Sabres ou du Lightning pour démontrer qu’une reconstruction peut fonctionner ou non.
Ce que je constate, c’est que justement, il y a une certaine forme de cycle. Les Hawks, les Penguins et les Kings ont tourné du mauvais côté de leur cycle de construction, ce qui ouvre la porte à d’autres comme les Hurricanes et les Panthers par exemple. Après eux, on verra probablement les Sens et les Rangers. Il y a donc effectivement une question de « timing ».
Par contre, ce que je retiens des équipes qui se sont retrouvés au sommet pendant des années, il y avait souvent 1 ou 2 joueurs élites, mais par dessus tout, ils avaient un noyau fort, de haut niveau et à peu près du même âge. C’est sur que les Pens ont eu l’extraordinaire chance d’avoir Malkin et Crosby, mais il y avait aussi Fleury, Letang et Staal. Pour moi, c’est une constante fondamentale pour toutes les équipes qui sont passées par le processus de reconstruction et qui ont connu du succès.
J’aimerais me positionner vers une construction modérée comme suggéré. Pour moi, ce n’est pas envisageable chez les Canadiens parce que nous n’avons pas de talent de haut niveau, ni dans le présent, ni dans le futur. Il y a un sérieux manque de ce côté pour espérer gagner dans un délais raisonnable.
De plus, nous savons tous que Montréal n’est pas une destination AAA pour les joueurs autonomes de haut niveau. Les chances sont minces que les Canadiens fassent comme les Rangers et réussissent à mettre sous contrat un joueur du type de Panarin. Ce qui fait que les Canadiens doivent emprunter la voie de Billy Beane en embauchant des joueurs moyens avec des qualités spécifiques et espérer que le jello pogne.
La situation actuelle est que les Canadiens sont incapables de pousser dans le dos des vétérans en injectant régulièrement des jeunes de qualité dans l’équipe et en même temps, cette équipe est remplie de joueurs moyens. Il me semble que ce n’est pas très optimiste. Les jeunes devraient au minimum être capable de tasser des joueurs moyens. Il n’y a aucune raison pour moi qui explique que les Canadiens ont signé Paquette, un joueur à mi-chemin entre la AHL et la LNH pendant qu’un gars comme Poehling est en train de disparaître tranquillement.
Je suis prêt à envisager le fait qu’il faut absolument renflouer la banque de jeunes joueurs de qualité d’entre 20 et 23 ans. Par contre, la réalité est que ce n’est pas si simple à mettre en œuvre. Les équipes qui en ont, ne voudront pas les donner. Suzuki s’est ramassé à Montréal justement en vendant un joueur élite aux Golden Knights. Ce qui nous ramène au problème principal. Comment les acquérir?
Il y a 3 possibilités; par transaction comme le cas de Suzuki/Pacioretty, par le repêchage ou par signature de contrat (que ce soit une offre hostile ou un joueur des collèges américains). Pour ma part, la 3e option est la moins réaliste du lot.
Si on y va par transaction, cela résume à un plan de reconstruction en bonne et du forme puisqu’on devra liquider les actifs qui ont présentement de la valeur. Si on y va par le repêchage, cela peut être radical à la manière d’une reconstruction ou éternel à la manière des Canadiens. Je le répète, le problème des Canadiens, ce n’est pas la quantité, mais bien la qualité.
On ne pourra pas continuellement espérer que les citrouilles se transforment en carrosse. Il faudra prendre les moyens pour avoir de la qualité. La voie la plus sûre est de les repêcher.
Je lis pratiquement tous les jours que les Canadiens ne seraient pas la même équipe s’ils avaient pris Tkachuk à la place de Kotkaniemi. L’exemple de RNH est aussi vrai. Le destin des Oilers aurait peut-être été différent s’ils avaient pris Landeskog. Je veux dire, on peut jouer longtemps avec les SI, mais ça ne change pas la réalité des choses. Sauf que la pression doit impérativement se tourner vers le département du repêchage.
Ce qu’on sait de façon sûre, c’est que plus on repêché tôt, plus on a des chances de mettre la main sur des joueurs de haut niveau. Répéter cette formule plusieurs fois, et on pourra se construire une bonne équipe.
Je ramène encore l’exemple de PK Subban. Lorsqu’il est passé par les Bulldogs à l’époque, on le savait tout de suite que ce gars là allait jouer dans la LNH. Ça n’a quand même pas été instantané. Ça l’a pris un certain temps avant qu’il se retrouve à Montréal. Caufield me fait un peu penser à ce qu’on a vu de Subban, mais on commence à voir certains drapeaux se lever. Ce n’est pas négatif pour Caufield, mais avons-nous sauté des étapes? Je pense qu’il deviendra un bon joueur, mais il devra apprendre à jouer à l’intérieur de ses limites contrairement à un joueur élite qui n’a pas de limite.
Disons que les 2 choix de première ronde cette année était un cadeau dans les circonstances et on a encore trouvé le moyen d’ignorer que ça passait par la relève.
Il reste que je suis d’accord sur le point que le repêchage est sans doute la clé vers la solution. Depuis quelques semaines, on voit plusieurs journalistes se réveiller et sortir plein de statistiques à propos de l’inefficacité du repêchage des Canadiens depuis 10 ans. S’ils le disent, ça doit être parce que c’est vrai…
D’ailleurs, je ne sais pas ce qui ferait le plus de bien aux partisans des Canadiens, signer des Mike Hoffman et des David Savard, ou savoir qu’il y a des Jake Sanderson et des Jack Quinn qui s’en viennent? Idéalement, on aimerait que ce soit les deux, mais on ne peut pas courir deux lièvres à la fois.
Pas quand ton repêchage se base sur la possibilité de jouer au niveau de la LNH, pas sur la possibilité d'exceller au niveau de la LNH et quand to développement, que ce soit au niveau de la LAH ou de la LNH (oui, il y a du développement à faire à ce niveau, même si ce n'est pas une ligue de développement) est pourri.
Si on pousse tous les joueurs à devenir des joueurs corrects et pas à jouer envers leurs forces (tout en minimisant leurs faiblesses), au mieux, on aura que des équipes corrects.
La question qui tue:
Qui garder si on rebâtit dans le sens extrême du mot? Est-ce que ça vaut la peine de gaspiller 3, 4, 5 6 7 ou plus d'années des bons joueurs actuels?
Serions-nous pas aussi bien de faire comme une équipe d'expansion et échanger le lot de joueurs de valeur pour des choix au repêchage et bâtir de là. Engageons des vétérans couteux à court terme pour arriver au minimum de la masse salariale requise...
Que vaudrait tous les joueurs en haut de 22 ans?
Je garderais que Suzuki, Romanov et Caufield.
Drouin pour des choix au repêchage
Dvorak pour des choix au repêchage
Hoffman pour des choix au repêchage
Toffoli pour des choix au repêchage
Petry pour des choix au repêchage
Gallagher pour des choix au repêchage
Chiarot pour des choix au repêchage
Savard pour des choix au repêchage
Edmundson pour des choix au repêchage
Anderson pour des choix au repêchage
Je vois 5 ou 6 choix de première ronde dans cette cuvée transactionnelle. Je vois plusieurs 2ième et 3ième choix, pis une couple de choix plus lointains.
On engage des vétérans couteux à court terme (surpayés, mais on s'en fout) pour arriver au plancher pour le Cap.
On fait jouer:
Suzuki, Caufield, Romanov, Poehling, Guhle, Norlinder et autres, tout en espérant que ce ne sont pas des idiots...
On rajoute les espoirs récents repêchés aussitôt qu'ils seront prêts et on se donne une chance de repêcher Wright, même si c'est toujours un coup de dés d'avoir le premier choix OA.
Déjà, avec Wright, Suzuki, Kapanen et Poehling au centre, ce serait une base ultra-solide.
Caufield pour compter, avec Riley et Joshua Roy, on parlerait de quelques bons attaquants à l'aile pour entourer ces quatre centres.
Avec le repêchage de cette année et de l'an prochain, on pourrait avoir un bassin de jeunes intrigants autour desquels bâtir pour l'avenir et beaucoup de CASH pour les vétérans agents libres qui les aideraient à se former.
À l'arrière,
Romanov
Guhle
Norlinder
Harris
Mailloux
Struble
Il y a sûrement quelque chose pour former un top-4, n'en déplaise à ceux qui haïssent Mailloux.
Romanov - Mailloux
Guhle - Norlinder
Harris - Struble
Attendez-vous à 4 ou 5 ans de misère (qui aidera juste à emmagasiner des bons prospects pour l'avenir, de toute façon), mais, en sortant de ce marasme, Suzuki n'aura que 26 ou 27 ans, ainsi que Romanov et Poehling, tous dans la fleur de l'âge. Nos autres jeunes talentueux n'auront toujours que 22, 23, 24 ou 25 ans!
GO!