Ouais Carny, quand j’ai lu ton commentaire, je trouvais ça violent, mais je me doutais bien qu’il y avait de l’ironie dedans ça.
Je suis très ambivalent par rapport à cette question, parce que justement, on n’a pas eu grand chose à se mettre sous la dent à Montréal depuis 1995. Les joueurs dont le nom est exposé dans le plafond du Centre Bell sont des légendes. Rien à voir avec ceux qui ont porté cet uniforme les 25 années suivantes. Je serais aussi gêné d’ajouter un nom aux côtés de ceux qui sont déjà là tellement la marche est haute.
Par contre, je suis un peu stupéfait de constater que ces immortels ne veulent rien dire pour les nouvelles générations. Je l’ai réalisé lorsqu’on a mentionné le nom de Patrick Roy pour devenir le prochain DG des Canadiens de Montréal. Pour eux, Patrick Roy, c’est le gardien de l’Avalanche du Colorado. Ils n’ont pas la référence de ce qu’il représente pour les amateurs d’une ou deux générations d’avant.
Ce qui fait que ça va pas trop bien du point de vue du marketing des Canadiens. A qui les jeunes d’aujourd’hui doivent-ils s’identifier?
Il y en a eu quelques-uns des bons comme Kovalev, Subban, Pacioretty, etc. Mais aucun a réussi à bâtir sur la culture légendaire des Canadiens de Montréal, la plus grande équipe de hockey au monde…
L’envers de la médaille est que le Centre Bell est toujours aussi plein (ce qui n’est plus vrai depuis les 2 derrières années) et que les amateurs sont vêtu d’un uniforme d’une autre équipe, comme par exemple Patrice Bergeron, Marc-André Fleury, Vincent Lecavalier, Sidney Crosby, etc. C’est inacceptable que la Mecque du hockey soit remplie de d’autres religions que la nôtre…
Tout cela est culturel puisque les générations ont perdues des supporters étant donné que la qualité du spectacle a diminuée parallèlement avec les années qui sont passées. Pour ceux qui avaient 10-15 ans à l’époque de Koivu/Kovalev, qui n’ont pas connu « les glorieuses », qui n’ont pas intégré le symbole des grands héros, que diront-ils des Canadien aux prochaines générations?
Je pense que la marche est trop grande entre ce qui a été et ce qui est maintenant que ce sera impossible de comprendre ce que les Canadiens de Montréal ont représentés pour les anciens.
Ce n’est pas plus une raison pour retirer un chandail juste pour retirer un chandail, mais ce que je veux dire, c’est que les amateurs ont besoin de symboles. S’il n’y en a pas, ils iront les chercher ailleurs, ce qui continuera de diminuer la valeur de la culture.