Pas certain que St-Louis nous dirigera vers notre 25ième Coupe, mais, aussi, pas certain qu'il y en aura une avant ma date de péremption.
On ne peut prédire l'avenir, mais c'est très réducteur de dire qu'à peu près n'importe qui pourrait bien faire dans les circonstances. Ce n'est même pas clair ce que pourrait bien faire représente dans l'analyse?
Le contexte est une reconstruction. L'équipe n'est même pas encore celle de Gorton, de Hughes ou celle de St-Louis, même. Oui, St-Louis aura son mot à dire, comme Julien l'avait eu et d'autres l'auront eu en tant qu'entraineurs en chefs.
Il reste beaucoup de contrats qui ne figurent même pas dans les plans d'avenir de l'équipe et il y a beaucoup de morceaux manquants, encore, dans l'équipe que St-Louis dirigera quand viendra le temps des résultats, qu'ils viennent des filiales du CH, des repêchages prochains, de transactions orchestrés par Hughes ou du marché des agents libres quand il ne manquera qu'un ou deux morceaux.
Pour l'instant, bien faire, pour St-Louis, est instaurer une façon de jouer qui cadre bien avec les joueurs qui feront partie du jeune noyau de l'équipe, ainsi que de contribuer au niveau de confiance de ces joueurs.
Pour l'instant, vu la progression de la production de joueurs tels que Suzuki et Caufield sous les ordres de St-Louis, l'entraineur en chef semble bien réussir, malgré les défaites. Même des joueurs tels Dvorak, jeune vétéran et Petry, vieux routier, ont vu une hausse dans leurs niveaux de production.
Il faudra voir les résultats avec Dach, sur lequel l'organisation fonde de bons espoirs au centre?
Il faudra voir les résultats du retour au jeu de Drouin sous les ordres de St-Louis?
Il faudra voir comment se fera l'intégration de nouveaux défenseurs de talent tels Guhle, Harris, Barron et autres au cours des prochaines saisons?
Il faudra voir ce que St-Louis aura comme impact sur Slafkovsky?
Le plus important pour juger les performances de St-Louis, présentement, sera d'évaluer s'il réussira à créer un environnement qui contribuera à enseigner aux jeunes comment maximiser leurs potentiels. Les leçons apprises par ceux-ci détermineront si les victoires seront au rendez-vous quand viendra le temps d'accumuler les résultats.
Peut-être que St-Louis n'aura été qu'un entraineur de développement pendant une phase de reconstruction et qu'il ne mènera jamais l'équipe à la terre promise, mais, avenant une conquête éventuelle de la Coupe Stanley dans les sept à dix prochaines années, son apport aux succès de l'équipe sera aussi important que celle de l'entraineur en chef qui lèvera la Coupe dans ses bras à ce moment-là.
L'attendre de l'autre côté du mur avec une brique et un fanal me semble malhonnête pour l'instant. Donnons-lui la chance de développer ses joueurs et on jugera pour les résultats le temps venu. Les classes commencent pour plusieurs du CH. Il n'est pas encore temps de passer l'examen final.