Sommaire de "Pourquoi Kent Hughes et le Canadien ont choisi le développement au lieu du sabordage"
- Hugues ne veut pas se démunir pour "saborder" la saison (tanker);
- Hugues est au début d'un processus;
- Hugues a déjà avoué aux fans que le club ne sera pas compétitif cette saison et la plupart approuve;
- Il veut apporter de bonnes bases pour que l'équipe soit compétitive dans 3 ou 4 ans et le contrat de Dach traduit bien ça en termes de développement et de compétitivité;
- L'acquisition de Dach est un risque bien calculé du point de vue de Hugues vs le fait de garder le choix no 13 qui aurait pu prendre plusieurs années de plus pour le développement à pleine maturité;
- La question que Hugues veut répondre : "Est-ce qu’aux plans individuels et collectifs, il y a eu une progression entre le premier et le 82e match ?";
- « Tout le monde semble absorbé à savoir qui va commencer la saison, qui ne va pas la commencer, mais c’est un processus fluide. C’est une chose qui évolue au jour le jour », a rappelé Hughes, qui préfère ne pas trop se laisser influencer par la toute petite fenêtre du camp d’entraînement. Le camp n’est qu’un petit aspect de la démarche de développement des jeunes joueurs.
- Slafkovsky : "Tu pourrais jouer le premier match (à Montréal) et les 81 autres à Laval. Tu pourrais jouer le premier match à Laval et les 81 autres à Montréal. Ou quelque chose entre les deux.’ ». Bref, il devra se prouver.
-« On est déjà all-in envers toi. Il y a une raison pour laquelle on l’a repêché, on veut le meilleur joueur, pas le meilleur joueur à 18 ans. Étape par étape, on va essayer d’ajouter des éléments à ton jeu qui correspondent à ce qu’on pense, et à la vision qu’on a de toi à long terme pour un joueur comme toi, avec tes qualités. Mais on n’a pas besoin de faire ça aujourd’hui. »
- Le CH est « all-in » à l’égard du développement. Gorton et Hughes ont choisi d’investir du temps pour maximiser celle qu’ils ont.
- "On savait qu’on était éliminés des séries quand on est arrivés, mais j’ai aussi trouvé que démonter notre tente et juste attendre le repêchage en espérant de choisir en premier aurait été une erreur. Chaque match compte, et on essaie de gagner chaque match. Sauf qu’on ne va pas le faire au détriment du développement de nos joueurs. Si on veut arriver à nos fins, on doit voir les individus s’améliorer, et on doit voir le groupe s’améliorer."
- « Dans ce cadre-là, on pourrait avoir l’air hypocrites d’arriver à la date limite et d’échanger un bon joueur qui réduirait notre capacité à être compétitifs collectivement pour le reste de la saison. Mais ça ne me dérange pas. Pour moi, ce n’est pas incompatible. Mais quelqu’un de l’extérieur pourrait le voir de cette façon-là. »
- Hughes aimerait sûrement repêcher Connor Bedard l’été prochain (qui n’en voudrait pas?), mais tout miser sa stratégie sur l’espoir que le jeune prodige atterrisse à Montréal aurait été fort ambitieux. Quelles sont les chances que le Canadien finisse dernier et qu’il gagne ensuite le tirage au sort pour une deuxième année de suite? Il n’y a pas que Bedard dans cet encan. Adam Fantilli, Matvei Michkov et Leo Carlsson sont tous des espoirs qui seront des pièces-maîtresses pour une équipe en reconstruction.
- Devant le filet, aucun espoir de l’organisation – que ce soit Cayden Primeau, Jakub Dobes ou un autre – n’a encore fait la démonstration qu’il deviendra un gardien supérieur à Jake Allen. Il se peut très bien que l’avenir du Canadien entre les poteaux se trouve soit dans une autre équipe, soit dans un prochain repêchage.
- En défense, l’équipe regorge de profondeur et aligne plusieurs arrières qui, à leur plein potentiel, peuvent aspirer à devenir des défenseurs top-4 dans la LNH.
- Et en attaque, le Canadien a bel et bien des joueurs de premier trio, mais jusqu’à nouvel ordre, il lui manque le genre de locomotive qui propulse les très bonnes équipes vers la Coupe Stanley.
- Le CH aura besoin d’ajouter encore plus de talent, que ce soit par le biais du repêchage ou lorsque la hausse du plafond salarial, dans deux ans, l’aura placé en position avantageuse.
- « On va faire des changements. On pourrait les faire en octobre, on pourrait les faire en janvier, on va en faire à la date limite des transactions, mais on va faire des échanges, et ce sera encore pour acquérir soit des espoirs, soit des choix au repêchage. On détient deux choix de premier tour. Dans un monde idéal, on se retrouverait avec trois choix de premier tour. Et puis on utilise cette valeur garantie pour voir ce qu’on peut faire, que ce soit bouger pour avoir des choix plus élevés ou autre chose, en fonction de ce qu’on voit au repêchage. »
- « On ne va pas aller chercher quelqu’un pour nous rendre à peine meilleurs à la ligne bleue. On va amener quelqu’un pour aider à mettre nos jeunes défenseurs dans la bonne position pour se développer. »
- « On a un manque, on n’a pas de profondeur du côté droit, a-t-il convenu. Et une partie du processus de prise de décision est vraiment de se demander : si on doit ajouter quelqu’un, que ce soit par le biais du ballottage, d’un échange ou autre, est-ce que c’est une solution temporaire ou bien un élément permanent de l’organisation ? Si c’est d’une solution temporaire, c’est parce qu’on pense qu’on a besoin de temps, ou que les joueurs ont besoin de temps, et qu’on n’est pas convaincus à 1000 % que jouer dans la LNH est la bonne place pour un joueur ou un autre. »
- « On observe les organisations qui ont trop de défenseurs, qui ne vont pas être en mesure de respecter une formation de 23 joueurs sans soumettre quelqu’un au ballottage, et en même temps, on essaie de continuer à observer nos joueurs, a expliqué Hughes. Encore une fois, c’est de match en match; un joueur a une très bonne rencontre, puis il baisse de régime à la joute suivante. Je déteste faire trop de lectures à partir d’un seul match, mais si je ne suis pas certain d’un jeune joueur, la meilleure solution est la Ligue américaine plutôt que de le forcer dans cette situation-là.
- « De l’autre côté, ou du côté des 31 autres équipes, il faut aussi reconnaître que plusieurs de ces équipes, comme nous avec le surplus d’attaquants, font des appels. Donc, si elles peuvent échanger un défenseur, elles vont l’échanger, et ça va avoir une incidence sur le ballottage. Ça influence aussi les décisions qu’on prend, parce qu’on doit décider si on veut entrer sur le marché des échanges. Si on va de l’avant, est-ce qu’on fait un échange même si on a le premier choix au ballottage? Je pense que ça dépend si c’est une solution de dépannage ou une aide potentielle (à long terme). »
- Au détour d’une phrase, Hughes a donc reconnu qu’il faisait des appels afin de réduire son nombre d’attaquants. C’est peut-être une troisième voie par laquelle le Canadien pourrait compléter un échange, même si cela nous apparaît peu probable à l’heure actuelle.
- Mike Hoffman et de Joel Armia : « Je pense que notre entraîneur valorise ces deux joueurs, peut-être plus que les médias ne le font, a plaidé Hughes. Donc on va continuer à les observer et à voir comment ils se comportent et comment ils s’intègrent au groupe, et comment ils se comparent aux alternatives potentielles, à ceux qui poussent en arrière. Je sais que Marty pense que Joel a plus à donner offensivement et il espère qu’il sera capable d’aller le chercher. Et je pense qu’il considère Hoffman comme un gars qui a le sens du hockey, alors que Mike Hoffman a toujours été considéré comme un tireur/marqueur. Et je vois ce qu’il voit en Mike. »