Drouin n’est pas peureux, il est intelligent. Il sait qu’il va se faire détruire s’il le fait
Sérieusement, je comprends tous les reproches, et moi aussi ça me frustre de le voir jouer.
Mais en même temps, je trouve que ça commence à rejoindre l’histoire de Guillaume Latendresse, dans le sens qu’on voulait qu’il devienne un joueur qui s’implique plus physiquement alors que ce n’était pas dans sa nature non plus. Il faudra à un moment donné qu’on prenne la bonne mesure de Drouin parce que même si on espère plus de lui, il ne pourra pas être plus physique.
S’il ne cadre plus dans les besoins de l’équipe c’est une chose, mais si on exige de lui des choses qui ne sont pas raisonnables, ce n’est pas mieux. Je veux dire, est-ce qu’on exploite vraiment les qualités de Drouin ou si on lui demande des choses qu’il ne peut pas faire?
Ça peut être autant absurde que de demander à un gars comme Weber de devenir un joueur de finesse... ça marche pas.
Par contre, j’avais l’impression que de lui fournir un gros ailier physique comme Anderson allait lui permettre de s’exprimer davantage. En partie oui. Au début de la saison, ça allait bien pour Drouin (et l’équipe en général), puis Suzuki devient cold et Anderson beaucoup moins flamboyant qu’à ses débuts. La qualité première de Drouin est son intelligence, ce qui lui permet de construire de jeux et de passer la rondelle. Dans ma vision, il ne sera jamais le catalyseur de son trio. Ses partenaires devront se taper la sale besogne à sa place... C’est plate, mais si on ne peut pas vivre avec ça, Drouin est mieux de partir parce que je ne pense pas qu’il va changer.
Tranquillement pas vite, Jonathan Drouin est en train de devenir la nouvelle version de Patrice Brisebois. Finalement, pour sa propre santé, il est peut-être mieux de partir.